17.8.06

Créations 김대중 숙







Tisserande d'une vie, de 30 ans vécus en Belgique, voici ce qui se dessine:
sur toile de fond, elle brode un passé lessivé laissant les empreintes de ce que l'adoption a sucité.

Ces hanboks colorés de particules particulières camouflent pourtant une situation embryonnaire.

Naviguant entre occident-orient, les chemins semés d'embûches dirigent malgré tout vers un imaginaire plus florissant.

Ces naissances d'univers semi-organiques, semi-terrestres révèlent là où elle s'abandonne le temps que l'âme soit pansée ( KDS ).



Weaver from a life of 30 years lived in Belgium, this is what emerges: on background, she embroiders a past leached leaving footprints that the adoption has sparked.

These colorul hanbok particulate special camouflage yet embryonic situation.

Navigating between the west-east roads sown with pitfalls still lead to a more flourishing imagination.
The birth of worlds semi-organic, semi-terrestrial reveal where she abandons the time that the soul is healed ( KDS ).


Si je suis venue par un procédé de retouche photo à transposer mes émotions de solitude, de vide et de manque, c’est que durant l’existence les interrogations que l’adoption suscite m’ont toujours interpellée voire obsédée.

Les origines sont source d’inspiration, d’ordinaire l’esprit errant se dirige vers un ailleurs totalement inconnu.Ce qui est censé représenter la réalité s’en trouve modifié et une autre histoire est recomposée … L’imaginaire n’a pas de frontière.

Pour ainsi dire, la création artistique m’aide à adopter une attitude plus sereine face à l’abandon. Je relativise en restant ouverte à tout entendre comme je persiste à croire que la vérité verra un jour la « lueur ».

En novembre 2004, la RTBF diffusait une émission qui traitait des adoptés coréens retournant au pays. Ce reportage fut l’élément déclencheur de mes recherches sur les racines.Et j’en suis arrivée à fréquenter d’autres adoptés avec lesquels il est intéressant de partager nos points de vue.Ne pas savoir d’où l’on vient a un côté destructeur.
Pour y remédier et me guérir de certaines blessures, je me suis rapprochée du pays natal.Cette quête d’identité m’a poussée à effectuer le grand voyage à l’âge de 30 ans (avril 2007).
Ce séjour qui au départ me paraissait irréalisable de par la distance et la non-connaissance de la langue est désormais gravé dans la mémoire.

Les liens que j’ai établis avec des personnes de Daejon et de Séoul ont apporté des éléments supplémentaires à propos de la mère biologique.
Pour une raison obscure l’image de celle-ci est empreinte de bien de mystère mais également de souffrance.
La mère, toujours énigmatique, « reflète » un secret si lourd et si ancien auquel je pense très souvent.

If I came by a process of photo retouching to translate my feelings of loneliness, emptiness and lack is that there during the interrogations that adoption creates always challenged me even obsessed.
The origins are a source of inspiration, usually wandering mind is moving towards a completely unknown elsewhere.
What is supposed to represent the reality and a change is another story ... The reconstituted imagination knows no borders.
So to speak, art helps me to take a more serene face abandonment. I relativises remaining open to hear as I continue to believe that the truth will one day "glimmer".
In November 2004, RTBF broadcast a show that dealt with the adopted Koreans returning home. This story was the trigger for my research on the roots.
And I came to attend other adopted with which it is interesting to share our views.
Not knowing where you just had a destructive side. To remedy this and I heal some wounds, I am closer to the homeland.
This quest for identity pushed me to make the big trip at the age of 30 years (April 2007). This stay which initially seemed unachievable by distance and non-knowledge of the language is now etched in memory.
The links I have established with people of Daejon and Seoul have provided additional evidence about the biological mother.
For some reason obscure the image of it is imbued with many mysteries but also suffering.
The mother, always enigmatic, "reflects" a secret so heavy and so old that I think very often.

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